CAHIERS MÉTAPSYCHIQUES ESOTERIQUES ET TRADITIONNELS. TROISIÈME ANNÉE - NUMERO 12
SCIENCES MÊTAPSYCHIQUES
sous la direction du V B. de CRESSAC-BACHELERIE,
Ingénieur E. C. P.
Nouvelles recherches sur l'Effet psychocinétique
L'A.F.E.M. a, on le
sait, consacré tous ses efforts, durant les années 1945-1946, à la
démonstration expérimentale de la télépathie (*) à l'aide d'expériences
statisques systématiques, et, avec le même procédé, à la mise en évidence de
l'effet psychocinétique, défini par le professeur Rhine, à l'aide de dés
spéciaux culbutants sur un plan incliné et surtout au moyen de l'appareil à
gouttes et à couteau, imaginé et construit par M. Chevalier, Ing. E. C. P.
(**).
(*) V. Sciences
Métapsychiques 1946 (N I et II), 8, me
Rouge-mont, Paris.
(**) V. Cahiers
Métapsychiques 1950 (N° 4). 1951 (N° 5-6-S). 195S (N° 9).
Les résultats
remarquables ainsi obtenus — nos lecteurs ont pu s'en convaincre — ont présenté
un intérêt absolument majeur. Ceux-ci nous ont même paru tellement
encourageants que, dès l'issue de son premier programme et après les
vérifications nécessaires (*), le Comité les Etudes de l'A.F.E.M. a aussitôt
décidé de poursuivre son effort dans le même sens en y apportant un surcroît de
précision aussi élevé que possible.
(*) V. Cahiers
Métapsychiques 1951 (N° 7).
Une première
tentative avait été faite, au cours de l'année 1961-52, suivant la
proposition d'un ancien collaborateur, dont nous avons donné le détail.
Malheureusement, le projet, médiocrement étudié, a dû, après des mois de vaines
tentatives pour obtenir un réglage acceptable et une précision suffisante, être
abandonné définitivement et sans espoir, sans nous avoir permis la moindre
expérience.
Toutefois, l'idée
d'apporter une précision supplémetaire à, nos précédentes expériences, à l'aide
d'un comptage électronique, devait, malgré ce cuisant échec, porter ses fruits.
Devant notre embarras, l'un de ceux qui s'étaient penchés avec le plus de
dévouement, de compétence et d'intérêt sur nos difficultés, M. Biron, Ing.
E.S.E., a bien voulu repenser à notre problème, et, apres plusieurs semaines de
travail, a été assez heureux pour nous présenter un premier appareil, construit
par ses soins, capable d'en apporter la solution technique. Apres quelques tâtonnements
et quelques améliorations de divers détails, la construction définitive d'un
second appareil de recherches était aussitôt mise en route pour être terminée,
cette fois, en octobre 1952, pour une utilisation immédiate.
Nous pensons que
tous les métapsychistes et même tous les techniciens, métapsychistes en
puissance, ne jugeront pas sans intérêt de connaître sur quels principes,
suivant quelles méthodes et avec quels instruments, nos expériences à
intervenir vont être désormais conduites.
Cela, évidemment,
sans aucunement préjuger des résultats à en attendre, ni des modifications
susceptibles d'intervenir dans la suite.
I. — PRINCIPES ET METHODES
Nombreuses sont les
personnes, techniciens avertis ou métapsychistes supposés l'être, qui se sont
étonnées de voir l'A.F.E.M. consacrer le plus clair de ses activités à des
études strictement statistiques des phénomènes metapsychiques.
On peut dire que, en
général, ces méthodes ont été médiocrement comprises et les résultats obtenus
incoraplôtement appréciés.
Tous ces travaux, en
effet, ont été basés sur des notions
puisées dans le «
calcul des probabilités », peu familières au grand public, ce pourquoi il ne
convient guère de se montrer surpris de voir celui-ci les bouder quelque peu.
A l'occasion des nouvelles
recherches de l'A.F.E.M. sur l'effet psychocinétique,
étayées comme les précédentes sur des données statistiques, il ne nous a pas
paru sans intérêt de donner à nos lecteurs quelques explications
complémentaires, claires et détaillées, sur les méthodes employées, destinées à faire mieux saisir à chacun
le caractère hautement objectif et précis des résultats expérimentaux,
au sens le plus strict du terme, obtenus avec ces procédés.
Non seulement les
réfractères délibérés à l'égard des mathématiques, mais
aussi de nombreux techniciens,
pourront trouver
beaucoup à gagner à fréquenter davantage ces concepts, réputés étranges, du «
probable » et du« hasard ». — Motif de ces expériences. Quelle est
donc la nouvelle et impérieuse raison, invoquée par certains métapsychistes,
capable de motiver des expériences statistiques, longues,
fastidieuses et compliquées?...
C'est uniquement
parce que les sujets capables de produire des phénomènes métapsychiques, en
général, et psychocinétiques microscopiques, en particulier, sont rarissimes.
S'il en était
autrement, c'est-à-dire si de tels sujets
I étaient nombreux, il suffirait de placer l'un d'eux devant
un peson sur le
cadran duquel on lirait immédiatement
l'action
psychocinétique exercée. On mesurerait l'action
psychocinétique
comme on mesure l'action
musculaire.
Mais ce n'est pas
possible.
On se trouve donc en
présence du dilemme suivant :
— Ou bien se contenter d'observer les
sujets psychocinétiques puissants c'est-à-dire se contenter d'expériences
rarissimes qui, en raison de cette extrême rareté, sont contestées parce que
dépourvues de caractère scientifique.
— Ou bien instituer des expériences qui
peuvent être faites n'importe où, et n'importe quand, mais se contenter
d'observer les forces psychocinétiques extrêmement faibles dont il
semble que presque tout le monde soit doué.
On est ainsi conduit
à chercher à observer et mesurer des forces extrêmement faibles.
II. — Observation de forces très faibles.
Deux procédés :
Observation directe.
— Elle nécessiterait l'emploi d'appareils d'une sensibilité
telle que les actions parasites inévitables, même rendues très faibles, y
produiraient des effets de l'ordre de ceux produits par les forces
psychocinétiques à mesurer, ce qui rendrait cette mesure impossible.
Observation
indirecte. —. Elle consiste à accepter ces inévitables fluctuations
(tout en cherchant, bien entendu, à les réduire au minimum), puis à les
éliminer finalement en opérant sur un grand nombre d'expériences.
On est ainsi conduit
à des problèmes de probabilité.
On sait que ces
problèmes sont traités d'après la théorie de Laplace-Gausse qui permet de
déduire de phénomènes de hasard comportant parfois une vaste amplitude de
variation des conclusions d'une précision extrême desquelles toute variation
appréciable est éliminée. Sans nous perdre dans des opérations compliquées,
prenons comme exemple simple celui de l'étude de la perfection de fabrication
d'une pièce de monnaie.
Jouons avec cette
pièce de monnaie, supposée parfaite et entièrement symétrique 10.000 parties de
chacune 100 jets « à pile ou face ». Nous obtiendrons, à très peu de chose près
:
16
|
parties donnant
|
36
|
fois face
|
45 108
736
798 736
|
»
» »
»
«
»
(maximum) »
»
»
|
38 40
48 50 52
|
»
»
» »
|
Ce qui se représente
par la courbe fig. 1. Supposons
que nous voulions vérifier si la pièce est bien homogène et s'il n'y a pas une
légère surcharge sur une face, nous n'aurons qu'à recommencer les expériences
ci dessus avec la pièce douteuse,
et si cette pièce est
effectivement
dissymétrique, nous obtiendrons une courbe (différente, et, de la comparaison des deux courbes la
THÉORIE DES
PROBABILITÉS NOUS PERMETTRA DE
CALCULER LA SURCHARGE AVEC UNE TRÈS GRANDE PRÉCISION.
III. — Applications Métapsychiques.
C'est cette méthode
statistique, qu'après avoir essayé la
méthode directe (magnétomètre de Fortin etc.) on préfère aujourd'hui.
C'est celle que l'éminent docteur Rhine, professeur à la Duke University
emploie systématiquement dans ses expériences désormais mémorables.
IV. — Application aux appareils à gouttes.
Cette application
est l'emploi textuel de la comparaison des deux courbes de probabilité.
On établit la courbe
de probabilité (fig. 2), hors de la présence de tout sujet, en faisant un grand
nombre d'expériences pour chaque position de l'appareil enregistreur (cellule
photo-électrique, par exemple), en portant en abscisses les positions
successives de l'appareil enregistreur et en ordonnées le pourcentage
d'enregistrement. Trait plein W X Y
Z).
On place ensuite,
devant l'appareil à gouttes, un sujet qui tente, par la seule action de son
psychisme, de dévier les gouttes de la verticale dans leur chute et on
recommence la courbe en faisant varier les positions de l'appareil enregistreur
comme précédemment. Si l'expérience a réussi, on obtient une courbe différente, ce qui, en
application de la théorie rigoureusement classique des probabilités permet d'affirmer scientifiquement qu'une
action a été produite, et
éventuellement, par l'importance de son décalage avec la première courbe, de
mesurer l'importance de cette action. (Trait pointillé N 0 P Q).
En pratique, on n'opère pas exactement ainsi, car cela serait beaucoup
trop long.
On se contente
d'opérer sur un seul point M de la courbe de probabilité,
judicieusement choisi, c'est-à-dire choisi
tel qu'a une action psychocinétique donnée, c'est a-dire a un déplacement
horizontal de la goutte donnée corresponde la variation la plus grande du
pourcentage d'enregistrements observé. Ce point est évidemment celui
correspondant à 50 % d'enregistrement. Soit, en effet, le même déplacement de la goutte d, d'une part au voisinage
du point « 50 % », et d'autre part au voisinage du point « 100 % », on voit
immédiatement que la variation du pourcentage d'enregistrement v' est
supérieure à v (V. fig.
2).
Les expériences
seront d'autant meilleures que v' sera
plus fort, donc que
la pente de la courbe sera elle-même plus forte, donc, enfin, que la grosseur,
forme et chute des Les sera plus régulière, et les influences perturbatrices
mieux éliminées.
V. — Sensibilité de l'appareil.
Si, sur la courbe en
cloche d'étalonnage de l'appareil utilisé dans nos recherches sur l'effet
psychocinétique, approximativement représentée sur la fig. 2 par le
trait plein WXYZ, on assimile les parties courbes à leurs tangentes, la courbe
devient le trapèze ABOI).
Supposons, par ailleurs, que, sous l'effet d'une force quelconque, la
goutte en chute libre soit constamment déplacée d'une distance x par rapport à
l'appareil enregistreur. On constaterait évidemment le môme résultat si l'on
déplaçait l'appareil lui-même de la même distance x. sans exercer aucune
influence sur la goutte.
Supposons maintenant
que ce déplacement ait eu pour effet d'augmenter (ou de diminuer) de 1 % le nombre
des enregistrements de l'appareil électronique décrit ci-dessous. En examinant
le trapèze ABCD, nous voyons, d'autre part (fig. 2) que la diagonale AB
représente une variation des enregistrements de 0 à 100 correspondant à un
déplacement réel indiqué sur la figure par la distance AB'. On
peut donc en conclure que le décalage, correspondant a 1 %, ci-dessus
désigné car x. est ésral à
Comme il nous faut
tenir compte du coefficient d'amplification de l'appareil pour connaître, en
fait, cette distance réelle, si nous désignons celui-ci par a, le déplacament
obtenu réellement n'est plus que :
Essayons,
maintenant, sur ces données, de nous faire une idée de la précision susceptible
d'être obtenue avec notre appareil à gouttes, tel qu'il a été construit.
En premier lieu',
nous remarquerons que celle-ci dépend essentiellement de la longueur AB. La
courbe d'éta-
lonnage de
l'appareil nous permet, d'ores et déjà de constater que cette distance est dès
à présent de l'ordre de 5 à 6 c/m. Il serait théoriquement tout à fait possible
de la diminuer sensiblement. On pourrait, par exemple utiliser la lumière
froide, une chute de gouttes dans le vide et un ajutage d'écoulement encore
plus précis que celui adopté (*).
(*)
Toutes ces dispositions de perfectionnements ont déjà été étudiées et sont
d'ores et déjà l'objet de nos préoccupations. Elles pourront être réalisées dès
que le premier cycle
d'expériences, actuellement en cours, nous aura donné une première
analyse du phénomène.
En attendant, nous
pourrons poser :
AB' = 5 c/m
Or, l'agrandissement
par l'appareil optique est de 3 a 400 m/m pour une ouverture d'entrée de la
cellule de 2 m/m. On a donc une amplification de :
Opérant sur des
statistiques, cette sensibilité permet donc par la variation de 1 pour cent du
pourcentage d'en registrements, de déceler une action moyenne
correspondant à un déplacement horizontal de la goutte de 1 trois cent
cinquantième de millimètre, soit 0,0029 m/m.
La perfection
absolue correspondrait, bien entendu, a une variation de 100 % du pourcentage
d'enregistrement pour un déplacement de la goutte, si faible soit-il.
Alors il n'y aurait
plus lieu de parler de pourcentage ni de statistiques, car une seule goutte
suffirait à prouver et mesurer l'action psychocinétique exercée.
Disons enfin qu'une
objection pourrait se présenter a l'esprit : pourquoi tant de complications
puisqu'il existe des microscopes qui permettent de voir des déplacements
beaucoup plus faibles que celui de 1 centième de millimètre ? Réponse : parce
que, si le microscope possède un très fort grossissement, l'objet qu'on peut
mettre dans le champ de l'objectif doit être de très faibles dimensions
(beaucoup plus faibles que celle d'une goutte) ; dès lors ces très faibles
dimensions sont peu favorables aux prises d'une action métapsychique. D'autre
part, dans les appareils à gouttes, l'action horizontale s'exerce sur un
objet soustrait à
tout frottement (autre que celui de l'air) ; enfin la déviation observée est la
résultante cumulée d'une action qui a pu s'exercer pendant toute la durée de la
chute de la goutte.
II. — DESCRIPTION DE l'APPAREIL.
Le nouvel appareil a
donc pour but, d'une part, de contrôler les résultats obtenus pendant les
campagnes 1049-1950 et 1950-1951 avec l'appareil à gouttes à couteau, et,
d'autre part, de rendre possible une analyse plus fine des résultats obtenus à
l'aide d'un système mixte optique et électronique.
L'appareil à couteau ne permettait, en effet, que la constatation d'un
résultat global portant sur la chute de 5 à 600 gouttes environ, tandis que le
présent appareil permet, en principe, de suivre l'action psychocinétique aufur et à mesure de sa production,
d'établir une courbe qui enregistre l'évolution et même, pour certaines
conditions, d'en mesurer exactement l'intensité. L'appareil comprend trois
parties : 1°) Un appareil producteur de gouttes : 2°) un appareil optique ; 3°)
un appareil électronique.
Appareil producteur de gouttes (Fig. 3)
Il est du même type
que celui employé dans l'appareil a couteau (*), mais avec quelques perfectionnements
supplémentaires apportés par M. Chevalier à sa première version. (V. fig. 3).
L'ajutage
d'écoulement E est relié par un tube flexible F au réservoir R placé sur le
couvercle de l'appareil. Deux robinets r et r' permettent de régler la cadence
de chute des gouttes.
L'ajutage du type
utilisé précédemment est fixé à une tige verticale T solidement maintenue par
un boulon B, et comportant des perforations échelonnées qui permettent de
régler la hauteur de chute de la goutte.
Le liquide employé a
donné, à nouveau, lieu à plusieurs essais.
(*) Voir Cahiers
Métapsychiques N° 5.
Celui finalement
adopté est également une huile minérale opaque bien définie.
L'ensemble est
enfermé dans une cage comportant les fenêtres vitrées V
nécessaires pour le passage des rayons lumineux, ainsi
que pour l'observation. La goutte est ainsi parfaitement soustraite à l'action
perturbatrice des courants d'air extérieurs.
L'intérieur de
l'appareil est éclairé par une lampe enfermée dans un abat-jour profond.
L'appareil est posé
sur un fort et lourd bâti et sur une épaisse semelle de plomb très lourde pour
éviter toute vibration.
Appareil Optique (Fig. 3)
Il comporte: 1°) un
fort projecteur optique 0, muni d'une lentille formant condensateur G, réglé de
telle sorte qu'il concentre la lumière émise par une ampoule A sur la goutte à
observer G.
Cette dernière se
présente en arrière d'un bon objectif de projection qui en donne, à une
dislance, appropriée, une image I agrandie
de 3 à 400 fois.
Appareil Electronique (Fig. 4)
A l'emplacement où
l'image est mise au point se trouve une cellule photo-électrique P munie d'un
capot noir avec une petite ouverture p de 2 m/m.
Un amplificateur à
thyratron T produit un « toc, » chaque fois que la cellule est privée de
lumière, c'est-à-dire
chaque fois que
l'image sombre et agrandie de la goutte passe devant la cellule.
Si l'ouverture p de
la cellule est placée tangentiellement au bord de l'image, un déplacement de 2
m/m, de cette dernière suffit pour obturer la cellule ; comme il s'agit d'une
image agrandie d'environ 350 fois, cela correspond à un déplacement véritable
de la goutte de 2/350, soit l/175e de la goutte véritable.
L'appareil permet donc une haute précision (v. ci-dessus).
Une cellule
signalisatrice du type classique S (v. fig. 3) est placée dans l'appareil
émetteur de gouttes en face et légèrement au-dessous de la partie
inférieure de l'ajutage et produit un «
toc » chaque fois qu'une goutte tombe (*). Ce « toc » (qui correspond à toutes
les gouttes sans exception) sera réalisé d'une hauteur sonore différente de
celui produit par l'amplificateur de la cellule qui enregistre les fluctuations
de l'image de la goûte arrivée au bout de sa chute après avoir éventuellement
subi l'action psychocinétique.
Indépendamment de
toute action psychocinétique, et, si bon que soit le réglage de l'appareil, la
goutte subit des fluctuations de hasard. Si l'on étudie ces fluctuations, on
arrive à une courbe du genre de celle représentée flg. 2 où ces
fluctuations se traduisent par l'inclinaison des parties WX et YZ de la courbe.
(Si les fluctuations n'existaient pas, ces parties seraient verticales).
Si nous opérons au
point M correspondant à environ 50 % d'occultations et si, sur une feuille de
papier quadrille nous traçons un trait de longueur L chaque fois qu'une goutte
tombe («toc» de la cellule signalisatrice) et un trait de longueur 2 L chaque
fois que, en plus, la cellule observatrice est occultée (« toc » simultané des
deux cellules), nous obtiendrons un graphique du genre de celui indiqué ci-contre
(flg. 5) sur lequel on observe l'évolution du phénomène.
En établissant hors
la présence de tout sujet un certain
nombre de ces
graphiques, puis en recommençant après avoir placé un sujet actif devant
l'appareil, on obtient deux séries de graphiques.
Il est permis
d'espérer que la comparaison de ces deux séries de graphiques permettra une
analyse fine des actions éventuellement produites.
L'appareil permettra
ultérieurement d'étudier des actions diverses : actions à distance,
polypsychiques, etc. G. Chevalier et
B. de Cressac, Ingénieurs
E.C.P.
(*) Un observateur
attentif peut, sans inconvénient, remplacer cet appareil de signalisation en
produisant lui-même, artificiellement, le « toc » nécessaire.
A propos des réactions de la matière vivante (*)
La conférence que j'ai faite le
21 avril 1951 avait pour principal objet d'établir un rapport entre la biologie
et la physique en tant que cette dernière s'intéresse à l'énergétique. Notre
exposé comprenait trois partie : A
— Vues d'ensemble ; B. — Considérations de principe ; G — Donnees expérimentales. A. — Esquisse des
vues d'ensemble actuelles sur les mécanismes biologiques mis en jeu pour
réaliser l'unité fonctionnelle d'un organisme cellulaire. L'état actuel des
sciences positives permet d'inférer que tout ce que nous pouvons connaître se ramène à
des formules d'énergétiques. En effet, l'essence même de la vie, c'est le mouvement; la matière n'est que la base matérielle
indispensable pour exister.
C'est donc à un
large effort de synthèse que nous sommes conviés, pour aboutir à l'esquisse
d'une théorie d'ensemble portant sur des phénomènes présentant un caractère
global qui rend difficile l'analyse méthodique des moyens d'action mis en jeu.
Il s'agit toujours de po-tentiels très faibles sur la nature desquels tous les
auteurs ne sont pas d'accord actuellement. Il se pose des problèmes d'interactions des systèmes excitables qui sont aussi
excitateurs, et ces problèmes d'interactions sont compliqués a cause du grand
nombre des éléments disons qu'il est
actuellement
démontré par les physiologistes que les phénomènes les plus intéressants sont
tous d'origine ce!lutaire; les phénomènes électriques d'origine non cellulaire
sont tous d'importance secondaire. L'énergie qui entretient le fonctionnement
des organismes vivants a sasource
exclusive, suivant les physiologistes, dans les phénomènes décrits sous le nom
de bio-électrogénèse, c'est-à-dire, dans l'énergie chimique potentielle
emmagasinée dans la substance organique.
(*) Extrait d'une conférence faite le
21 avril 1951.
Sa mise en œuvre se traduit par des
phénomènes complexes, des chaînes
de réactions couplées, en passant par un certain nombre d'intermédiaires
chimiques, de phénomènes électriques et d'un processus de force électromotrice,
en partant d'un influx nerveux. Les enseignement qui sont donnés sur la
structure et sur la nature des forçes mises ne jeu peuvent fournir un élément
appréciable d'information quant au mécanisme de ce pouvoir régulateur général
de l'organisme que nous obtenons dans technique bio-cinétique que nous avons
désignée sous
le vocable de « Virtualisation manifestée », en
partant d'un point d'hyperesthésie de la surface cutanée.
Cette technique met
en évidence que la réponse de
l'organisme, ou la libération d'énergie est indépendant du stimulus, de
l'action de déclanchement qui peut etre minime ; l'organisme agissant comme un
relais. Le potentiel d'action qui en découle est un témoin électrique d'une
propriété de la matière vivante de réagir par une réponse qui lui est propre
qui est l'irritabilité protoplasmique. L'irritabilité normale est ce que l'on
appelle excitabilité qui implique la libération d'énergie en réserve sous forme
chimique.
Il nous paraît
important de souligner que l'action de détente que nous obtenons est suivie
d'un phénomene d'hypertonus qui semble correspondre à une remontée du potentiel
général d'énergie, se traduisant par une perception d'euphorie. Elle nous donne
le reflet des variations de l'évolution diathésique de l'organisme et de son retour
à la normale. Le mécanisme régulateur qui s'instaure semble indiquer qu'il
n'est pas certain que le second principe de la thermo-dynamique régisse tous
les phénomene conditionnant la vie. Il n'y a pas à proprement parler une
infraction au principe de Garnot-Clausius, qui est une évolution énergétique
dans le sens de la dégradation. La quantité utilisable d'énergie serait
supérieure à celle mise en oeuvre à son origine.
B. — Considérations
doctrinales.
Les principes
essentiels par lesquels nous nous propose sons d'expliquer les faits
expérimentaux sont que le corpe doit être considéré : 1° comme lié au milieu
dans lequel il vit. 2° comme, à l'intérieur de cette liaison, constituant un
réalité d'ensemble globale, dont les éléments rëagissent
les uns sur les
autres, sans qu'on puisse être assuré, au moins dans l'état actuel de la
science, que telle excitation entrainera toujours dans l'avenir la même
réaction. Il existe donc une action réciproque de la sphère neuro-végetative et
de la sphère neuro-animale. Pour le physiologiste, cette corrélation se
réalise par la disposition des connecteurs nerveux, soit que les sensations
nées du monde extérieur (action du « circumfusa » ) se réfléchissent au niveau
des organes de la vie végétative et se traduisent par des réactions des organes
effecteurs, soit que des sensations au niveau des viscères, se réfléchissent au
niveau des organes réactionnels de la vie de relation. Dans les études sur le
fonctionnement du système nerveux ; dans la neuro-physiologie des fonctions, notamment,
il est fait allusion à la science des gouvernes, désignée sous le nom de
Cybernétique, par Norbert Wiener. Le sens kinesthésique des directions
automatiques a fait l'objet de nombreux exposés ; ils aident, par une
représentation mécanique, à la compréhension de certains mécanismes
physiologiques complexes ; qu'il s'agisse de la notion de feedback, ou
alimentation en retour, de circuits réverbérants, pour faire comprendre les
phénomènes de régulation, etc.. Tous ces systèmes paraissent posseder une
certaine autonomie qui n'a cependant rien de comparable à un organisme humain,
dans lequel le psychisme intervient dans les systèmes de neurones. A la
question de savoir si la différence entre un cerveau humain et une mémoire
artificielle, eu égard à leur processus de fonctionnement, tenait seulement à
la quantité des connections du cerveau humain, ou s'il y avait dans cedernier quelque chose de
qualitativement différent ?
il fut répondu, lors d'un colloque de cybernétique en janvier 1951 que la
qualité changeait la quantité. « Les machines sont fidèles, fut-il dit, à la
manière d'une batance. Elles agissent toujours de cause à effet. Le cerveau
humain, lui, sait faire souffrir autrui par esprit de rebellion ». Quelque soit
l'avis exprimé, la construction des machines cybernétiques rend le cerveau
humain plus conseient de ses propres opérations, opérations que les machines
n'inventent pas, mais qu'elles reproduisent avec plus de sûreté et de célérité
que le cerveau lui-même. Sur toute l'échelle de l'organisation d'un être vivant
regnent des équilibres variés dont
l'ensemble concourt
à la bio-stabilité.
Cette stabilisation du milieu intérieur cette fixité de ses caractères est la
résultante de la stabilité de sa composition humorale ou organique ou da la stabilité des caractères physiques. Chacun de ces équilibres est régi par
un centre nettement différencié des autres et bien localisé ; cette
hiérarchisation des fonctions est la résultante de la faculté
adaptative de l'organisme qui pose des problèmes nous incitant à une
révision profonde de nos concepts biologiques.
C. — Données expérimentales.
Il n'est pas
possible, dans le cadre restreint de cet article de faire une description
substantielle des divers contrôles électrencéphalographiques qui ont été exercès
La plupart ayant été effectués à titre officieux, il ne peut en être donné un
compte rendu détaillé, comme nous le souhaiterions. Ces
contrôles portaient sur la nature des phénomènes d'inhibition, de détente ou
action d'arrèt de l'organisme. Disons donc qu'il y avait, dans tous les cas
considérés, un parfait synchronisme entre l'action de décontraction, à la fois
psychique et physiologique et le tracé de l'oscillographe cathodique par
l'émission d'ondes de détente du rythme Alpha. Ces expériences postulent que la
vie du corps dans son ensemble est une harmonie globale, et il suffit par
exemple, de provoquer une légère variation de cette harmonie des actes moteurs
d'interrompre son cours dans un côté du corps, pour voir apparaître, d'une
manière subite, soit des mouvements de manège, soit des mouvements de rotation
sur l'axe, phenomènes similaires, dont la cause unique est l'inégalite d'action
des deux faces bilatérales qui se repartissent dans les régions motrices de
l'axe spinal et la prépondérance de l'une d'elles. Déjà en octobre 1947, des
demonstrations expérimentales avaient été effectuées, a propos de la Relaxation
physiologique. Disons simplement que la perception d'euphorie qui suit la
détente nous donne la mesure de la faculté d'auto-régulation, c'est-a dire de
l'éviction de toute influence « incarcérante » et du retour à la normale des
différentes constantes de l'individu. Cette technique s'apparente, dans une
certaine mesure, dans les champs de son application, à l'antique aquponcture
chinoise, à la différence cependant que nous
obtenons une réponse
directe et non pas une action brutale réflexogène.
Dans l'action
bio-"cinétique de «virtualisation manifestee,
il semble bien qu'une liaison nouvelle s'est établie
entre un excitant, qui n'est en réalité qu'un très léger stimulus et une
réaction qui, auparavant était complètement indifférente à ce dernier. Un
mécanisme nerveux s'estdonc élaboré amenant la suppression des
interferences nerveuses. Après la courte période d'inhibition, ils'en suit une hypertonie qui se traduit dans la conscience par un sentiment
de bien être et de force. Le sujet eprouve alors un sentiment de légèreté qu'il
traduit en disant qu'il ne sent plus son corps ni le sol sous ses pieds. Nous
avons vu de volumineuses dames en pleine maturité taire spontanément les
pointes, mouvement qui s'accompagne souvent de bras levés : tout le corps
semble subir une aspiration par en haut. D'autres tournent lentement sur
eux-mêmes. D'autres fléchissent aux genoux, effleurent le so de leurs doigts,
mais toujours en souplesse.Gestes involontaires, bien
entendu, résultant de sollicitations venues de l'intérieur du corps. Le
patina pourrait résister: vu la détente croissante, il n'y songe pas. Ces
gestes sont spontanés, et les patients les plus éreintess'y
livrent avec une sorte de soulagement. Gestes agreables, d'une souplesse, d'une
harmonie étonnantes, Rien n'est si surprenant que de voir un sujet avachi se
mettre sur la pointe d'un pied. En même temps, il éprouve l'impression que des
nœuds se dénouent à l'intérieur du corps, pour lui rendre un état de vie
autonome et indifterentiée.
D'où viennent ces
gestes? Soulignons que ce ne son!
nullement des gestes
désordonnés, lesquels témoignent
toujours d'un dérèglement interne.
Ce sont des gestes
harmonieux, qui témoignent
qu'une synthèse profonde
est en train de se
retrouver. De plus, l'excitation des
memes centres
provoque le retour de gestes
analogues,
chez des sujets
différents.
Q,ue signifient ces
gestes? Que ta lente réduction d'un
point d'hyperesthésie a, par cet intermédiaire, touché
un organe interne
qui s'est mis au travail (réaction des
organes effecteurs
végétatifs). Par conséquent l'ensemble
du corps, réagit par
des mouvements de l'intérieur, s'y
adapte. Les gestes
extérieurs expriment la façon
dont
l'organisme, à la
fois se modifie tout entier sous la transformation d'un organe et
s'harmonise avec cet organe qu'il cherche à intégrer dans une synthèse
générale.
Qu'elle que soit la
justesse de ces théories, on arrive en dernière analyse à cette conviction que
la réalité n'est pas assez simple pour se plier à la rigidité des théories «
que toute conception contient une part de vérité qu'il importe de ne pas
méconnaître » et qu'il est essentiel, au premier chef, de prendre comme base de
recherches l'expérimentation.
En matière de
conclusion à la description que nous venons de faire de faits expérimentaux, et
de quelques considérations à propos des réactions de la matière vivante, nous
dirons que des données ultérieures, plus precises, apporteront des indications
nouvelles capables d'aider à la compréhension du mécanisme régulateur des
mutations énergétiques et des forces de l'électrotonus qui est le symbole de la
matière vivante.
H. DarrigranD
Avis important
Nos lecteurs ont pu constater, à.
plusieurs reprises, les efforts faits pour rendre les « Cahiers » de plus en
plus copieux, attrayants et complets.
Nous avons donc le plaisir de les
informer qu'une nouvelle et sensible amélioration va voir le jour dès le
premier numéro de i953 (N° 13).
Dans le cadre de la
rubrique « Métapsychique », un contrat de longue durée vient de nous assurer la
permanence d'une sous-rubrique sur la « radiesthésie » avec le Colonel Le Gall,
ancien élève de Polytechnique, comme directeur. Nos lecteurs y trouveront, non
seulement l'expression des nouvelles tendances radiesthésiques, directement
axées sur les problèmes métapsychiques, mais aussi les échos les plus précis
sur les diverses recherches et vues de toutes les écoles.
Par ailleurs, un
gros effort sera fait dans la rubrique « bibliographie » pour permettre à nos
lecteurs d'être toujours parfaitement informés des différentes productions de
l'édition relatives aux questions traitées dans les « Cahiers ».
Nous espérons que
ces substantielles améliorations seront appréciées comme il convient par nos
lecteurs. Nous avons, d'ailleurs, tout lieu de croire qu'elles ne constitueront
qu'une nouvelle et rapide étape pour placer, selon nos vœux, les « Cahiers » au
tout premier rang des revues s'intéressant à ces questions.
ÉSOTÉRISME ET TRADITION
sous la direction de J.
RENARD
Parfums, Pierres et Métaux Magiques
par
Jules BOUCHER (*)
(*)
Ce chapitre est extrait d'un livre de Jules Boucher, « Manuaet de Magie
pratique ». Réédité par DERVY, 18, rue du Vieux-Colombier. Paris. (450 frs).
Les parfums dits «
magiques » et vendus sous ce nom ne le sont pas.
Ces parfums, dont on
vante les propriétés génésiques et erotiques, sont dénués de toute force, de
toute possibilité d'action réelle. Ce sont des fantaisies de parfumeur
fabriquées, le plus souvent, avec des essences synthétiques. Ceux, ou plutôt
celles, qui les emploient se donnent de copieuses migraines et c'est à peu près
le seul résultat auquel elles parviennent.
Le meilleur parfum magique
est le parfum naturel Ne sait-on pas que les femmes blondes, pures ou
cendrées dégagent l'odeur de l'ambre, les châtaines également, et celles dont
la peau est très blanche, l'odeur de violette douce. Les femmes
brunes sentent le musc et l'ébène Les femmes rousses ont une odeur fauve.
Agnès Sorel sentait
la violette ; Mme de Maintenoun le musc et Diane de Poitiers l'ambre.
Voici une recette «
attractive » que les femmes pourront essayer :
Essence de girofle
..........
20 gr.
Essence de géranium
........
10 gr.
Alcool à 95°
___............
500 gr.
La solution ne sera
peut-être pas très limpide, mais cela
s'apas d'importance.
Ce mélange donne une odeur un peu
piquante d'abord,
mais elle disparaît
ensuite.
On utilisera ce
parfum sur les bras seulement. On evitera d'en imprégner les muqueuses car il
est très irritant. Après s'être soigneusement lavé les brus on se les trottera,
dans le même sens, avec la solution, de façon a bien la faire pénétrer dans la
peau.
Ce qui précède est
un hors-d'œuvre un peu en dehors de notre sujet.
Nous devons considérer les
parfums uniquement au point de vue
de leur utilisation en magie.
Les plantes et les résine dont nous avons parlé au chapitre précédent
sont les seuls parfums magiques qui nous intérassent.
On utilise rarement
ces produits « purs ». L'encens purest utilisé pour les
purifications et les consécrations. On doit les associer entre eux de façon à
obtenir les meilleurs résultats en vue du but qu'on se propose. Or,
quel est le rôle des fumigations ? Cornélius Agrippa,
dans son livre III de
la Philosophie Occulte nous dit :
" ...et vous
fumigerez, et vous offrirez votre sacrifice, car Dieu prend en odeur très suave
ce que fait pour lui un
homme purifié et disposé, et reçoit conjointement avec
l'encens, son oraison et son oblation qui montent alui, comme chante le
psalmiste : Que mon oraison monte à vous, Seigneur, ainsi que l'encens qui
brûle en votre présence. De plus, l'âme, qui est la fille et l'image de Dieu même, se
délecte à ces parfums et à ces fumigations, les prenant par les mêmes narines
par lesquelles elle est entrée elle-même dans l'homme corporel, et par
lesquelles, selon le témoignage de Job, il sort quelquefois des esprits très
vivaces qui ne peuvent être retenus dans le cœur de l'homme échauffé de bile ou
de
travail ; c'est pourquoi beaucoup estiment que
l'odorsi est le plus plein de vie et le plus spirituel de tous les sens. De
plus les fumées et l'onction des sacrifices penètrent tout et ouvrent les portes
des éléments et des cieux, afin que l'homme puisse voir et connaître les secrets du Créateur,
les choses du Ciel, comme son les
anges et les esprits des cavernes et des abîmes, les fantasmes des lieux déserts, comment les faire venir paraître, comparaître
et obéir ; elles
apaisent encore les esprits
et les attirent comme l'aimant attire le fer et les joignent avec les
éléments, et font que les esprits prennent des corps, d'autant plus que
le corps spirital s'en engrossit, car il vit des vapeurs, des fulmigations et
des odeurs des libations ».
En effet, la fumée
des fumigations est l'intermédiaire subtil entre
le monde physique et le
monde astral C'est dans la fumée que les
apparitions peuvent
se manifester. C'est dans la fumée que les « esprits » prennent
corps.
Parfum pour
l'Evocation des Salamandres :
Galbanum ............ 10
Stramoine ............ 10
Aloès ................. 5
Parfum pour
l'Evocation des Sylphes .
Santal.................
10
Belladone ............ 10
Euphorbium .......... 5
Parfum pour
l'Evocation des Ondines :
Benjoin Siam ........ 10
Verveine .............. 10
Succin ................ 5
Parfum pour
l'Evocation des Gnomes :
Storax................ 10
Jusquiame ............ 10
Copal ................. 5
Si l'on ne peut
composer ces formules par suite du manque de quelques produits, on s'en
tiendra du moins au composant initial.
Pour peser les
produits, il n'est pas besoin d'une
tance coûteuse, un simple pèse-lettres peut
suffire. La pesse ne
demande pas une rigoureuse précision.
Parfum pour les
opérations de voyance :
Encens ............... 20
Verveine............... 10
Stramoine ............. 5
Belladone ............. 5
Jusquiame ............ 5
Ce parfum donne
d'excellents résultats. Toutefois il sera peut-être nécessaire de varier les
proportions. Le magiste doit chercher la formule qui s'adapte le mieux
a son
tempérament. Parfum pour la méditation : Santal ................ 10 Benjoin Siam ......... 10 Encens................ 10 Parfum pour les
opérations d'envoûtement Myrrhe ............ 20 Rue.................... 10 Galbanum ............ 5 Euphorbium .......... 5 Parfum pour grande opération : Belladone ............. 10 Jusquiame ............ 10 Stramoine ............ 10
Encens................
5 Galbanum
............
5
Asse
fétide............
5
Nous avons donné ces
formules qui résultent de notre expérience personnelle, mais le magiste pourra
les modifier à son gré. C'est en expérimentant qu'il reconnaîtra la meilleure
formule qui lui convient. Les
mélanges de résines et de plantes
doivent être préparés d'avance et conservés dans de
petits bocaux de verre. Ces bocaux
pourront être bouchés simplement au liège. Les inscriptions sur les bocaux pourront
être celles-ci : Evocation des Salamandres : Une flamme. Evocation des Sylphes
: Un arbre.
Evocation des Ondins
: Deux lignes ondulées (Verseau)
Evocation des Gnomes
: Un diamant taillé.
Parfum de voyance :
Un œil de face
Parfum pour
envoûtement : Le corps humain.
Pour grande
opération : Une épée.
Les dessins seront
linéaires et stylisés. Ce sont de simples signes mnémotechniques.
Pour les parfums des
Elémentals on pourra, si l'on veut, tracer les symboles des éléments :
Feu : Triangle
pointe en haut.
Air : Triangle
pointe en haut et barré d'un trait horizontal.
Eau : Triangle
pointe en bas.
Terre : Triangle
pointe en bas et barré d'un trait horizontal.
LES PIERRES
Nous reconnaissons
la valeur magique des gemmes ou pierres précieuses, mais nous faisons toutes
réserves quant à leur emploi. Il est, en effet, très difficile de définer
quelles sont les pierres qui conviennent à chacun et les correspondances
astrologiques sont incertaines.
Nous conseillons une
extrême prudence au sujet des pierres. On n'est jamais certain de posséder une
pierre absolument neuve. Et le pouvoir de cette pierre a pu être saturé,
annihilé ou même inversé.
L'histoire tragique,
souvent, de quelques pierres est ta pour nous inciter à prendre garde.
Qu'on ne se fie pas
trop à la radiesthésie pour déceler la puissance des gemmes. Il y a loin de la
bonne et vieille rhabdomance à la radiesthésie moderne. Toute ces ondes ces
vibrations qu'on mesure nous paraissent un peu trop « scientifiques ».
Ajoutons que nous
considérons les radiesthésistes de la même manière que les spirites ; les uns
font tourner un pendule, les autres font tourner une table ; pour ceux-ci ce
sont des « esprits » qui agissent, pour ceux là ce sont des « radiations ».
Alors qu'il s'agit, en fait d'une même force occulte.
Les Pierres du
Pectoral. — On trouve dans l'Exode la description du pectoral ou
rational du Grand Pretre
des hébreux. Ce même pectoral se retrouve antérieùrementchez
les Egyptiens.
« Le pectoral sera
carré, il aura les dimensions d'un
empan. Il sera composé de quatre rangées de pierres :
Premier rang :
Sardoine, topaze, émeraude. Second rang : Escarboucle, saphir, diamant.
Troisième rang :
Opale, agate, améthyste. Quatrième rang : Chrysolithe, onyx, jaspe.
Chacune de ces pierres correspondaient à l'une des douze tribus d'Israël.
Les pierres de
l'Apocalypse : Les fondements de la muraille de la
nouvelle Jérusalem sont ornés des pierres suivantes :
Jaspe, saphir, calcédoine, émeraude,,
sardonyx, sardoine,
chrysolithe, béryl, topaze, chrysoprase,
hyacinthe et améthyste.
Les Pierres des
Anges. — La théologie catholique partageles anges en trois hiérarchies, divisées
en trois chœurs. A
chacun de ces chœurs correspond une pierre :
Première
hiérarchie :
|
Séraphins
Chérubins Trônes
|
Saphir Emeraude
Escarboucle
|
Deuxième
hiérarchie :
|
Dominations
Puissances
Vertus
|
Béryl Onyx
Ghrysolithe
|
Troisième
hiérarchie :
|
Principautés
Archanges
Anges
|
Jaspe
Topaze
Sarde
|
Correspondance zodiacale des pierres. Voici les
correspondances traditionnelles :
Belier Taureau
Gemeaux Cancer Lion Vierge
|
Sardoine
Sarde
Topaze
Calcédoine
Jaspe
Emeraude
|
Balance
Scorpion
Sagittaire
Capricorne
Verseau
Poissons
|
Béryl
Améthyste
Hyacinthe
Chrysoprase
Cristal
Saphir
|
|
Correspondance
planétaire des pierres.
Soleil
Escarboucle Lune
Saphir Mercure
Cristal Jupiter
Topaze Vénus Emeraude Saturne
Grenat Mars
Rubis
Nous ne pouvons ici
décrire chaque pierre. Signalons qu'on distingue les pierres précieuses
proprement dites et les pierres fines. Les premières sont le diamant, le rubis,
l'émeraude, le saphir, la topaze, l'améthyste, le grenat, etc.. ; les secondes
sont la calcédoine, la sardoine la cornaline, l'agate, l'opale, la turquoise,
etc...
Couleurs des pierres
:
Incolore : Diamant,
cristal de roche. Rouge : Rubis, escarboucle. Vert : Emeraude, Chrysoprase.
Bleu : Saphir, turquoise. Bleu vert : Aigue-marine. Jaune : Topaze. Jaune
vert : Béryl. Violet : Améthyste.
Symbolisme et
pouvoir (?) des pierres :
Agate : Modestie,
félicité. Procure un bon accueil et fait remporter la victoire sur ses adversaires.
Aigue-marine :
Science théologique.
Améthyste (voir plus
loin).
Béryl : Science,
humilité, héroïsme. Rend studieux, procure la sympathie, protège contre les
ennemis fait gagner les procès. C'est la pierre prescrite pour rallumer le
samedi saint le feu annuel. On en faisait des miroirs magiques (béryllistique).
Calcédoine :
Charité, humilité. Préserve des dangers en voyage.
Chrysolithe :
Sagesse. Préserve de la goutte. Chrysoprase : Ferveur, sagesse, vigilance.
Cornaline : Procure
la chance, préserve des hémorragies. Cristal : Chasteté.
Diamant : Force et
patience. Préserve des ennemis, écarte
les dangers des
femmes en couches. Emeraude (voir plus loin).
Escarboucle :
Préserve des poisons et des vapeurs malsaines, Greanat : Charité,
franchise.
Préserve des dangers en voyage, donne la santé. Hyacinthe : Charité.
Donne la stérilité, préserve de l'Hydropisie. Jaspe : Foi,
éternité, hardiesse, pudeur. Préserve du venin et du poison. Pierre attribuée à
Saint Pierre. Onyx : Grâce, candeur. Donne des songea effrayants, procure la
tristesse. Opale : Pardon. Saphir : Espoir, contemplation, loyauté. Donne la
chas teté et la chance. Pierre attribué; à Saint André et à Saint Paul. Sarde :
Foi, martyre. Sardoine : Donne la chance. Sardonyx : Vie virginale. Topaze :
Méditation, chasteté, amour pur.
Procure la
sympathie. Turquoise
: Courage, espoir, joie.
Améthyste.
— On confond souvent deux sortes d'améthystes : l'une
dite orientale et l'autre occidentale. La
première est un corindon
ou oxyde d'alumine, la seconde
est un quartz coloré
en violet. C'est la seconde qui est
l'améthyste
véritable.
Nous avons trouvé,
dans le midi de la France, un œuf
d 'améthyste
occidentale (quartz). C'était un rognon presquesphérique d'environ vingt centimètres de diamètre.
Cerognon agité indiquait la présence de « quelque chose «
a l' intérieur. Ce
«quelque chose» était simplement
de
l'eau ; ce que nous
avons pu constater en faisant scier
le rognon en deux
parties. Les améthystes tonnaient une
superbe
cristallisation. Les cristaux partant de la gangue
etaient d'abord
noirs, ils passaient au blanc et ensuite au
violet.
C'est une améthyste qui orne l'anneau des évêques. Cet
anneau est porté à l'annulaire de la main droite
(la main qui bénit) et
non à la main gauche, comme celui des époux ordinaires. Cet anneau exprime l'union de l'évêque avec son église et la fidélité
qu'il lui doit.
L'améthyste symbolise l'humilité, la modestie, la pudeur et l'amour divin.
L'améthyste était
renommée contre l'ivresse. C'est de là que lui est venu son nom. En grec, amethustos
signifis « qui n'est pas ivre ».
Emeraude (en latin smaragdics). — C'est une pierre verte, vert-clair, bleue
quelquefois.
Rappelons que le
Saint-Graal, le vase sacré qui contint le sang du Christ, a été, d'après la
légende, taillé dans une emeraude tombée
du front de Lucifer.
L'émeraude est
attribuée à Saint-Jean et à Vénus. Elle symbolise la pureté, l'espoir et la
fidélité.
On connaît aussi
l'importance de la Table Smaragdina d'Hermès Trimégiste. Voici le texte
de la « Table d'émeraude », à titre documentaire seulement, car nous n'entreprendrons pas ici l'analyse ésotèrique de cet arcane :
« Il est vrai,
certain et très véritable que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut,
et ce qui est en haut comme ce qui est en bas pour l'accomplissement des
merveilles de la chose unique.
Et de même que
toutes chosesse sont faites d'un seul par la médiation d'un seul :
ainsi toutes 'choses sont nées de cette même unique chose, par adaptation.
Le soleil est son
père ; la lune est sa mère ; le vent l'a porté dans son ventre ; la terre est
sa nourrice.
C'est là le père de
l'universel Telesme du monde entier
Sa puissance est
entière quand elle s'est métamorphosee en terre.
Tu sépareras la
terre du feu ; le subtil de l'épais, avec délicatesse et une extrême prudence.
Il monte de la terre
au ciel derechef, il descend du ciel enterre, et il reçoit la force des choses
d'en haut et d'en bas.
Ainsi tu auras la
gloire de l'univers entier ; par là toute obscurité s'enfuiera de toi.
Là réside la force
forte de toute force qui vaincra toute chose subtile et pénétrera toute chose
solide.
Ainsi l'univers a
été créé. De là proviendront des adaptations merveilleuses, dont le mode est
ici.
C'est pourquoi je fus appelé Hermès le Trimégiste,
possédant les trois parties de la philosophie de l'univers tout entier.
Ceque j'ai dit est complet sur le magistère du soleil ».
L'améthyste et
l'ëmeraude sont les seules pierres précieuses qui puissent intéresser le
magiste. Les vertus des pierres étaient traitées de fables jusqu'à cequ'on eut observé l'action très réelle de certains minéraux sur les
somnambules. Les observations de ce. genre se multiplièrent et Kerner (en1846) dans « la Voyante de Prévorst » a consacré tout un chapitre sur
l'action des minéraux suivant qu'ils ontpour constituants de
la silice ou de l'alumine. On a constaté, et nous-mêmes en avons fait
L'expérience, une action certaine de ces pierres. Nous ne citons qu'en passant
l'action hypnotique des pierres sans nous étendre sur cette question qui sort
de notre sujet. Les gemmes sont toutes composées, à l'exception du
diamant et de la turquoise, de silice et d'alumine. Elles ont encore cela de
commun que leurs gisements sont les mêmes, qu'elles se présentent toutes en
cris-taux disséminés ou implantés dans les roches anciennes ; ou bien, en
morceaux roulés, dans les alluvions superficielles qui proviennent de la
destruction des roches primitives.
L'origine des
pierres précieuses nous est encore inconnue. Jérôme Cardan nous dit qu'elles
distillent dans les
cavités des rochers et que l'or
engendre le diamant,
l'emeraude et
l'opale ; l'argent le saphir ; le fer l'escarboucle, l'améthyste et le grenat.
Orphée, dans ses
Lithica, dit à propos de la Sidérite (variété bleue de quartz) qu'en la
tenant devant les yeux on se sent animé du souffle prophétique.
Certains commerçants
vendent des pierres enchâssées,
douées, disent-ils,
de mystérieux pouvoirs. On se gardera
bien d'ajouter foi à
leurs boniments .
Phosphorescence des
pierres. — On sait que les gemmes
ne sont
pas lumineuses dans l'obscurité,
mais on peut
leur donner artificiellement
cette propriété au moyen
dela bile de certains animaux
marins.
Les biles sont mises
à dessécher à l'ombre et ensuite
on en fait une
teinture dans laquelle on plonge les pierre chauffées.
La phosphorescence
obtenue est due à l'oxydation des matières organiques et n'est pas durable : il
faut renouvêler la teinture.
Pierre d'autel. — Nous ne quitterons pas le chapitre des pierres sans parler de la pierre
qu'il faudra placer sur l'autel que nous décrirons plus loin.
Cette pierre sera de
marbre vert. Si l'on ne trouve pas de marbre uni, on prendra un marbre veiné,
de tel telle sorte que la couleur verte soit la plus visible.
Un marbrier pourra
tailler et fournir ce marbre. Les dimensions seront de 40 centimètres de côté
pour une pierre carrée et de 40 x 50 pour une pierre rectangulaire
L'épaisseur sera d'au moins 2 centimètres.
Si l'on pouvait
trouver de l'Ophite ou Serpentine cela vaudrait mieux encore.
C'est une substance
d'un vert obscur, à texture compacte, tendre et douce au toucher, prenant un
poli gras Elle présente presque toujours un mélange de taches ou de
bandes vertes, les unes claires, les autres plus foncées, comme la peau des
serpents, ce qui lui a valu le nom d'ophite ou serpentine. Elle est composée de
silice, de magnésie et de fer.
Elle se présente
souvent en veines, au milieu des calcaires et constitue par là ce qu'on nomme
le marbre vert ou serpentineux.
Il existe une
variété de serpentine, dite noble, qui est translucide, d'un vert de pistache
et généralement d'une couleur uniforme.
L'Eglise chrétienne
place une pierre sacrée sur son autel C'est sur cette pierre que le
prêtre pose le calice et l'hostie. N'oublions pas que les prêtres catholiques
font en disant la messe, une cérémonie magique.
LES METAUX
Les seuls métaux qui
intéressent le magiste sont les métaux planétaires. Les symboles des métaux
sont les mêmes que ceux des planètes auxquelles ils étaient dédiés
lu les babyloniens.
On sait que les métaux étaient supposée produits sous l'influence de ces
planètes.
Soleil : Or.
Lune : Argent.
Mars : Fer.
Mercure : Mercure.
Jupiter : Etain.
Vénus : Cuivre.
Saturne : Plomb.
Fidèle au programme que nous nous sommes tracé,
nous donnerons
d'abord les propriétés physiques de chaque métal, avant de parler de leur
utilisation en magie. Or (en latin aurum). — Métal jaune rouge
assez éclatant. Présentant la couleur verte à l'état de division Extrême.
Inodore et insipide. A l'état fondu, l'or est vert. Onle
trouve en pépites à l'état natif, eu paillettes ou melé à des minerais de
cuivre et d'argent. L'or de la bijouterie est un alliage d'or, d'argent et de
cuivre en diverses proportions. Argent(du grec argos, blanc).
Métal d'un blanc tres pur. Plus élastique et plus sonore que l'or. Il présente
lasingulière propriété d'absorber pendant sa fusion 22 fois son volume
d'oxygène. Il est inaltérable à l'air, mais il peut former un
sulfure avec l'acide sulfhydrique se trouvant accidentellement dans l'air. Fer.
—. Métal gris bleuâtre. Il ne se trouve pas à l'état pur dans le commerce.
Les fers commerciaux contiennent toujours un à quatre millièmes de carbone. On
peut l'obtenir à l'état pur en faisant fondre de la limaille de feravec le quart de son poids d'oxyde de fer. Le fer pur se raye avec l'ongle
; il est flexible et non élastique. Il est doué d'une saveur et d'une odeur
faible. Il ne s'altère
pas dans l'air sec.
Mercure (vif argent, hydrargyre ou argent liquide). C'estun métal liquide à la température ordinaire. Il est
blanc ne d'argent.
Ses vapeurs sont toxiques à toutes les températures. Il s'amalgame avec l'or,
le cuivre et l'étain.
il ne «mouille» pas
les autres métaux. Il se solidifie à latempérature de — 40.
Etain (latin stannum). —
Métal blanc d'argent. Ce métal dégage une odeur particulière par frottement.
Il
est moins mou que le
plomb. Quand on plie une feuille d'étain on observe un craquement particulier
appelé « ce de l'étain ».
Cuivre. — Métal d'un rouge éclatant doué d'une odeus et (l'une saveur particulière.
Il forme avec l'acide carbenique de l'air du carbonate de cuivre ou vert-de-gris
l'état pur il est très peu sonore.
Le cuivre jaune ou
laiton est un alliage de cuivre et de zinc.
Le bronze est un
alliage de cuivre et d'étain.
L'airain des anciens
était un alliage de cuivre et prebablement du bronze.
Plomb (latin plombum). — Métal blanc bleuâtre, dégagéant une odeur
particulière par frottement. C'est un métal mou qui raye le papier en laissant
une trace gris bleuâtre. Sa densité diminue par l'écrouissage au contraire des
autres métaux.
Densité des métaux. — Poids d'un décimètre cube ou litre. En classant les métaux par ordre de
densité nous obtenons l'échelle suivante :
Etain ...............
7 kg. 300
Fer .................
7 kg. 800
Cuivre ..............
8 kg. 700
Argent .............. 10 kg. 500
Plomb .............. 11 kg. 350
Mercure ............ 13 kg. 600
Or .................. 19 kg. 400
Point de fusion des
métaux. — Température à laquelle il faut porter les métaux pour
obtenir leur fusion, Le point de fusion est indiqué en degrés centigrades :
Mercure .................. — 39°
Etain..................... 232°
Plomb ................... 327°
Argent....................
960°
Or ........................ 1.075°
Cuivre ................... 1.085°
Fer ..................... 1.510°
Ténacité des métaux.
— Poids sous lequel se rompt un fil de un millimètre
carré de section:
Mercure................ liquide
Plomb .................. 2 kgs
Etain ................... 3 kgs
Or ..................... 27 kgs
Argent .................. 30
kgs
Cuivre.................. 41 kgs
Fer ..................... 64 kgs
Conductibilité des
métaux. — Si nous classons les métaux sous le rapport de la conductibilité calorifique et
electrique, en attribuant le chiffre 1.000 à l'or, on peut former l'échelle
suivante :
Plomb ................... 179
Etain .................... 303
Fer ...................... 374
Cuivre ................... 890
Argent ................... 973
Or ....................... 1.000
I Les alchimistes classaient les métaux en métaux nobles, semi-parfaits et
imparfaits.
Métaux nobles : or
et argent.
Métaux semi-parfaits
: étain, plomb et mercure. Métaux imparfaits : cuivre et fer. l'alchimie nous
enseigne que les métaux sont composés de frois principes : le soufre, le
mercure et le sel. Ces trois principes n'ont aucun rapport avec les corps
désignés par ces noms.
Le soufre donne la
coloration et la sonorité. Le mercure donne la malléabilité. Le sel est ce qui
unit le soufre au mercure.
L'or possède un
mercure et un soufre purs et fixes.
L' argent : un mercure pur et presque fixe et un soufre de même nature.
Le fer: mercure
impur et fixe, soufre impur et non
fixe.
L'étain : mercure pur et volatil, soufre de même qualité.
Le cuivre : mercure
impur et instable, soufre de même.
Le plomb, mercure
et soufre impurs et instables.
Le plomb. — Ce métal sera utilisé par le magiste pour
la confection des
pantacles. Nous expliquerons comment plus loin. On se procurera du plomb
en saumons, c'est à-dire, tel qu'il provient de la fonte du minerai, si veut
le couler, ou en feuilles ou planches si on veut seulement le découper. Ce
métal est indispensable. -
Signes symboliques
L'étain. — Ce métal sert pour la protection des pantaclés sur parchemin. Il faut
utiliser des feuilles de deux a trois dixièmes
de millimètre d'épaisseur. Le
prix de l'étain est assez
élevé ; il atteint et dépasse quelquefois celui de l'argent.
l'or. — Son prix est prohibitif et par conséquent
sous n'en ferons pas
usage.
Certains auteurs ont recommandé de placer sur l'autel
des cubes formés des sept métaux planétaires. Cette
necessitë nous
semble contestable. Personnellement nous
sous en sommes très
bien passé.
Le magiste notera
que les seuls métaux qu'il puisse avoir à travailler sont le plomb et
l'étein. Il utilise le fer
pour l'épée, le cuivre pour la baguette, un métal quelconque pour
le brûle-parfum. Il peut porter un anneau d'or orne d'une émeraude ou d'une
améthyste.
Mais pour les
opérations de voyance on pourra
faire
decouper des disques
des différents métaux. Ces disques devront avoit huit centimètres de diamètre
et être soigneusement polis avec des toiles émeri de plus en plus fines. On les
entretiendra ensuite avec du blanc d'Espagne.
Pour le disque d'or on se contentera
d'un disque dargent doré.
Les disques de plomb et d'étain pourront
6tre coulés.
Pour le fer et le
cuivre une épaisseur de deux millimètres suffit.
Pour l'argent et
l'argent doré, on réduira cette épaisseur
a quelques dixièmes
seulement et on fixera les disques sur
une feuille de bois
contreplaqué. Un tourneur sur bois
fera facilement un
cadre circulaire. L'emboîtement des
disques devra être à
frottement dur, car il ne faut ni
clous, ni colle.
On pourra, si l'on
veut et si l'on peut, faire couler
un miroir en Electrum.
L'Electrum ou Asèm
des anciens était un alliage d'or et d'argent, mais ce mot désigna également
des alliages imitant l'or et l'argent.
L'EAU
Le magiste doit
toujours avoir d
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